Créateurs de Réalité. Core Gem : un voyage au coeur de vous-même

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L'ARGENT ET LE CORE GEM
par Olivier Lockert

AVERTISSEMENT :
si vous n'avez pas encore lu les deux tomes des
"Créateurs de Réalité",
lire cet article vous fera perdre l'effet de surprise, de découverte et de plaisir de ces livres.
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UNE REVOLUTION SOCIALE ?

Vous êtes nombreux à m'avoir fait remarquer que les romans "Créateurs de Réalité" 1 et 2 ne parlaient pas d'argent. En fait, le sujet y est abordé rapidement, ainsi que dans les HypnoPoches. Toutefois, l'affaire me semblait délicate car, d'après ce que j'en vois, le monde ne me paraît pas prêt de pouvoir se passer d'argent... alors, à quoi bon parler d'un problème pour lequel on n'a aucune solution ?

A quoi sert l'argent, sinon à motiver les gens à travailler ? Au Vallon, les hommes et les femmes font ce qu'ils veulent de leurs journées, ce qui ne veut pas dire "rien", car tous travaillent au maintien de la communauté. Mais vous iriez au travail, le lundi matin, vous, si rien ne vous y obligeait ?... "Si j'aime ce que je fais, oui" me répondront quelques-uns, ce que je crois volontier : je travaille moi-même sept jours sur sept, pour la bonne raison que mon métier est aussi ma passion. C'est à la fois mon "gagne-pain" et ma mission sur Terre (du moins, c'est comme cela que je le vois :-)
Et vous, votre métier est-il aussi une passion, quelque chose que vous aimez faire ? Pour beaucoup, ça ne l'est pas, et sans la motivation du salaire au bout du mois, ils n'iraient pas travailler. D'autres encore (pas vous : "d'autres" !) sont tout simplement fainéants et, s'ils en avaient la possibilité, ne travailleraient pour rien au monde (voyez le succès des Assedics !). Se passer d'argent dans notre société est donc tout bonnement une utopie... L'argent est indispensable comme "carotte" (vivre, acheter ce que l'on veut) et "bâton" (si tu n'es pas sage, on te pique tes sous !).

Cela ne m'a pas empêché de continuer à réfléchir à la place de l'argent dans un monde nouveau, selon les idées du Core Gem... Comme vous l'avez ressenti, je me passerais bien de ce "moyen d'échange", source de tous les conflits... Eh bien, oui, pourquoi ne pas simplement faire ce que l'on veut : le boulanger, du pain ; le boucher, de la viande ; le routier, conduire son camion ; le pétrolier, forer son puit de pétrole ; le peintre, peindre et le fabricant de peinture, fabriquer de la peinture ? Je suis boulanger, tu veux du pain, en voilà. J'ai besoin d'une voiture, tu en fabriques, tu me la donnes. Le routier a besoin d'essence, tu en as, tu lui en donnes ; lui t'amènes tes colis à destination. Le monde ne serait pas bien différent... Encore faudrait-il que tout ce petit monde aille travailler !

Et puis, une solution m'est venue (d'où ? ;-) Il me manquait juste un élément : la hiérarchie ! L'ordre de préséance qui est présent chez tous les animaux, nous y compris (encore un fléau lié au paradigme de Reproduction !). Peut-être ne peut-on pas "faire sauter" toutes formes de hiérarchie à l'heure actuelle, mais dans le monde nouveau, intermédiaire entre le nôtre et celui de l'Homme, ce devrait être possible. Il s'agirait de mettre tout le monde à égalité. L'éboueur étant aussi important que le professeur d'école ou l'avocat, tout le monde a déjà une place aussi importante, égale, à toutes les autres, dans tous les pays (voyez l'état des rues en cas de grêves !). Si l'idée de hiérarchie disparaissait, il n'y aurait plus de guerres de pouvoir, puisqu'il n'y aurait plus de "place à prendre".

Un troupeau n'avançant pas sans berger, il lui faudrait tout de même un groupe dirigeant, un Conseil. Celui-ci serait formé de "sages", piochés au hasard dans la communauté, pour une période donnée (comme un jury), en assez grand nombre pour être représentatif. Les membres de ce Conseil seraient donc par définitions nos égaux, puisqu'ils seraient comme nous, et destinés à revenir parmi nous à courte échéance. Cela permettrait à la ménagère, habituée aux choses du quotidien, de donner son avis sur la gestion des biens de la communauté - et cela éviterait les tentations d'enrichissement et de prise de pouvoir.
Comme le disait récemment le président "intérimaire" tunisien : "voyez ce que je possède (maison, meubles, argent sur mon compte...) Si, lorsque je partirais, je possède davantage, c'est que je l'aurais volé quelque part (au peuple, en l'occurence). Dans ce cas, pendez-moi" ! En voilà un qui est honnête et lucide :-)

Et donc, l'argent dans tout ça ? Il faudrait encore une monnaie d'échange. Eh oui : le travail lui-même ! L'argent vous sert bien à acheter des choses ?... Alors, dans ce nouveau monde utopique, vous auriez un "crédit" correspondant au fait même de travailler (une carte justifiant que vous avez un travail, que vous êtes utile à la société, même en temps qu'artiste / créateur de beauté). Un crédit illimité, pour tous - chacun pouvant piocher à son gré dans les biens de la société. Ainsi, tout le monde serait bien à égalité.
La seule condition serait de travailler, à n'importe quoi, ce qui vous plaît. Vous pourriez même changer de métier, si vous voulez. Et alors, vous pourriez piocher dans le vivier commun... à la seule condition d'y participer ! Vous voulez une nouvelle voiture ? Rapportez l'ancienne au garage et prenez-en une nouvelle. Changer de maison, choisissez parmi celles qui sont libres. Faire vos course ? Servez-vous... Du moment que vous avez votre carte de "membre utile à la société".

- Il n'y aurait pas d'abus (sauf à la mise en place du nouveau système, évidemment) grâce au phénomène d'habituation. Les gens ne pourraient entasser n'importe quoi à long terme chez eux, ils finiraient par se calmer (par saturation) et s'habituer à ne prendre au fur et à mesure que ce dont ils ont besoin.
- Les malades, handicapés et personnes âgées seraient pris en charge par la société. Ils pourraient naturellement piocher dans le vivier commun, le temps de leur convalescence (ou jusqu'à leur fin de vie, pour les personnes âgées et les handicapées lourds). Même les animaux protègent leurs plus faibles, je pense que des êtres prétendument humains pourraient le faire aussi.

Il ne s'agirait pas "d'échanges", sources de conflits, mais d'un droit naturel à profiter de l'abondance générée par la communauté. Il ne s'agit pas non plus de "communisme", qui utilisait l'argent et avait une sévère hiérarchie (et des goulags !)...

Sans profit à faire, les aberrations liées à l'argent disparaîtraient. Prenez comme exemple, parmi tant d'autres, le maintien des véhicules à moteur essence-gasoil, alors que des moteurs fonctionnant à l'air et ne dégageant que de l'eau existent depuis quinze ans ! BMW a fait rouler une de ses voitures à 320 km/h, avec une autonomie supérieure à bien des véhicules commercialisés... Evidemment, cela ne rapporte rien à personne, alors on préfère les moteurs électriques ou à hydrogène, pour l'avenir. Encore quelque chose qui se vend (au moins, cela ne pollue plus - ou moins !). Sans argent, tout intérêt libidinal s'annulerait de facto. Tout le monde agirait pour le bien de tous, même sans le vouloir. Les gens n'auraient donc pas besoin d'être spécialement intelligents ou portés sur l'humanisme, car ils auraient encore une motivation : pas de travail, pas de dîner ce soir !

Voilà, c'était un court article, pour partager avec vous un des éléments de ce Nouveau Monde possible.

Portez-vous bien,
Olivier Lockert

~oOo~

 

REACTION A L'ARTICLE

Une question :
- En attendant qu'il n'y ait plus d'argent, comment envisagez-vous le partage social des biens financiers ?
- Alors, je suppose que vous parlez des impôts et autres taxes... Tant que l'argent existe, il faudra bien en réunir une partie pour l'entretien et la réalisation de structures communautaires. Ensuite, suivant l'article ci-dessus, ce besoin d'une "récolte" d'argent disparaîtrait... Mais, c'est vrai, en transition, quoi envisager ? Si vous me le demandez, moi j'ai plein d'idées :-)
Tenez, si on pense en terme de "faire les choses utiles" et non "s'en mettre plein les poches au dépend de son prochain", beaucoup de choses deviennent possibles. Prenons l'exemple de la Sécurité Sociale, en perdition en France, comme le système des retraites ou des caisses maladies. En gros, la moitié de votre salaire part en "charges", destinées à ces diverses taxes, dont certains ne profiteront jamais : peu ou pas de retraite pour les professions commerçantes, artisanales ou libérales... même les fonctionnaires craignent maintenant aussi pour leurs vieux jours ! A peine un tiers de remboursement maladie, quand vous êtes profession libérale, et bien sûr pas pour les soins les plus importants qui restent à votre charge, malgré les milliers d'euros exigés par les caisses maladies chaque année. Bien sûr, en cas de perte d'emploi, pas d'assurance chômage pour les non-salariés, etc. Je vous donne le cas extrême des 20% de personnes, en France, qui payent en pure perte, puisque ces taxes ne leur ouvrent - et ne leur ouvriront jamais - droit à aucun service, ou si peu. Mais le cas des 80% de personnes salariées, en France, n'est pas mieux ; imaginez pouvoir conserver la moitié de votre salaire et le faire fructifier à votre grè !

Voici donc mon idée : plus aucune taxe ou charge, mais un placement d'office de l'argent équivalent sur un compte nominatif à chacun, bloqué (pour éviter que les gens ne dépensent cet argent, qui est une protection). Voilà. Les banques seront contentes, elles auraient plein de clients riches (et non plus juste certains privilégiés). Les capitaux de chaque pays "tourneront" à plein rendement (c'est le cas de le dire) et chacun touchera au moment de sa retraite le pactole ! Toute une vie de cotisation, majorée des intérêts. Autant dire que vous seriez riche ! :-) Tout le monde pourrait ainsi être riche, suivant son travail et son salaire (en ce moment, c'est le banquier des caisses maladies/retraite qui s'enrichit !...).
En cas de maladie ou de chômage, une certaine somme serait débloquée mensuellement (puisqu'on vous prend la moitié de votre salaire tous les mois, deux ans de travail permettrait de vivre au même salaire une pleine année, etc.). Et pour les personnes sans ressource, on applique tout de suite ce qui est décrit dans l'article ci-dessus : la solidarité. N'allez pas me dire que tous les yaourts jetés chaque semaine par tous les supermarchés de France ne pourraient pas remplir le ventre des affamés de tous les pays ! Qu'ils ne pourraient pas remplir les soutes des avions partant, à moitié vide, vers les pays pauvres... Les personnes sans travail ou malades seraient entretenues par la communauté, le temps qu'il faudra. Tout le monde jette des médicaments périmés, tous les jours. L'industrie pharmaceutique doit faire pareil. Pourquoi attendre ? La perte finale étant la même, autant les donner avant !! Qui sait si, déjà à l'heure actuelle, tout ce que l'on jette ne suffirait pas à nourrir tout le monde ?...

Voilà. Sauf la part mise en commun pour les structures communautaires, plus d'argent qui part à l'extérieur, mais des comptes bloqués, afin de protéger d'eux-mêmes les moins "raisonnables". Les salaires resteraient les mêmes, la sécurité maladie, vieillesse ou chômage également, la fierté de subvenir par soi-même à ses propres besoins en plus, l'argent provenant du compte personnel de la personne. Et pour les nombreux qui n'auront jamais de maladie grave, c'est le pactole à la retraite !! Et puis, de l'entraide et une gestion intelligente et altruiste des ressources pour tout les autres cas, nationaux et mondiaux. Ce n'est pas une bonne idée, ça ? :-)

Une autre question ?

 


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